L’indice de participation des femmes

Que prend-on en compte ?

L’Indice de Participation des Femmes (ou IPF) a été développé par le Programme des Nations Unies pour le Développement à l’échelle des états, à la suite des travaux sur l’Indice de Développement Humain.
Cet indice combine trois indicateurs d’accès comparé des femmes et des hommes à la vie économique et politique. Le premier indicateur concerne la part relative des femmes dans la représentation électorale. Le second indicateur porte sur l’accès comparé des femmes et des hommes aux fonctions ou professions considérées comme les plus qualifiées ou à plus haut degré de responsabilité et d’initiative. Le troisième indicateur concerne enfin l’accès comparé des femmes et des hommes aux revenus du travail.

Le Grand Lyon a testé une déclinaison locale de cet indice en 2008, en conservant la même architecture mais en faisant appel à des données statistiques disponibles à une échelle fine (communes et communauté urbaine).
L’IPF local du Grand Lyon, présenté sous la forme d’une échelle de 0 à 1, ne peut pas être directement comparé à l’IPF calculé pour les états : c’est un outil de suivi local des disparités.
Les résultats sont disponibles pour l’année de référence 2001. Un nouveau calcul est en cours pour l’année de référence 2008.
Qu’apprend-on ?

L’IPF local calculée pour l’année 2001 présente une valeur de 0,64.
A l’échelle des communes, c’est dans le domaine de la parité politique que les résultats sont, de loin, les plus hétérogènes. En 2001, seules 9 des 57 communes qui constituent le Grand Lyon comptaient au moins autant de femmes que d’hommes parmi leurs élus municipaux.  Autre fait marquant, la part des femmes tend à se réduire au fur et à mesure que le pouvoir politique augmente (postes de maires et d’adjoints).
En matière d’accès aux fonctions qualifiées, c’est parmi les professions et catégories socioprofessionnelles intermédiaires que le nombre de femmes est le plus important : les femmes représentaient en 2001 en moyenne 52,5% des effectifs sur le Grand Lyon, ce qui équivaut à la parité. Les femmes sont cependant moins nombreuses dans les professions et catégories socioprofessionnelles supérieures, avec 32% des effectifs de cette catégorie.
Enfin, c’est en matière d’accès aux revenus tirés du travail que les inégalités entre hommes et femmes sont les plus significatives. Infériorité numérique parmi la population active, infériorité numérique parmi les postes les mieux rémunérés, discrimination au niveau des salaires, temps partiel : au sein du Grand Lyon, ces éléments se conjuguent tant et si bien qu’une femme, en moyenne et tous âges confondus, perçoit seulement 59% des revenus du travail d’un homme.

 

Sources : Grand Lyon