Les rejets dans le Rhône et la Saône : la performance de dépollution des matières azotées
Que prend-on en compte ?
Pour un Rhône propre jusqu’à la Méditerranée, le Grand Lyon s’emploie à collecter et à traiter nos eaux usées. La Communauté urbaine de Lyon gère neuf stations d’épuration. Celles de Saint-Fons et de Pierre-Bénite, d’une capacité respective de 700 000 et 950 000 équivalents-habitants, traitent à elle seules plus de 95 % des effluents de l’agglomération. Une nouvelle station est en construction à la Feyssine d’une capacité de 300 000 équivalents-habitants. Les eaux traitées rejoignent ensuite le Rhône.
Les taux de performance d’épuration sont calculés sur la base des flux entrant et sortant dans les stations d’épuration. Ils correspondent à la charge en pollution organique mesurée par la demande chimique en oxygène (qui représente l’ensemble des matières organiques oxydables) et par la demande biologique en oxygène sur 5 jours qui représente la part des matières organiques biodégradables. Pour les matières azotées, il s’agit de la mesure dite de l’azote Kjedahl, qui correspond à l’azote organique et ammoniacal. Quant aux matières phosphorées, il s’agit de la mesure de la masse totale de phosphore présente.
Qu’apprend-on ?
Une station d’épuration reçoit les eaux usées collectées par le réseau d’égouts et permet, par des procédés physiques ou biologiques, l’élimination de la pollution qu’elles contiennent. Cette pollution éliminée est concentrée sous forme de boues, qui sont ensuite incinérées.
Les performances d’épuration observées sont liées à l’historique des stations de l’agglomération. Lors de leur construction au cours des années 70, aucune station n’a été conçue pour traiter l’azote et le phosphore. Seule la pollution organique était ciblée, avec un niveau de rendement porté de nos jours à plus de 80 %. Les travaux de mise à niveau entrepris à Saint-Fons (2005) et à Pierre-Bénite (2006) permettent désormais d’y traiter l’azote. Les résultats sont là : le rendement de dépollution des matières azotées s’est amélioré sensiblement dépassant 50 %. Le cas du phosphore reste à améliorer.
Sources : Grand Lyon – Direction de l’Eau