L’agriculture périurbaine
Que prend-on en compte ?
L’agriculture a imprimé sa marque dans l’agglomération lyonnaise, qu’il s’agisse de la toponymie ou de la structuration des paysages. L’extension urbaine a toutefois progressivement réduit son emprise.
L’analyse porte sur la surface agricole utilisée et ses modes de valorisation agricole. Les données proviennent des recensements généraux agricoles successifs et de la base de données Corine Land Cover sur l’occupation des sols.
Qu’apprend-on ?
Si l’agriculture ne concerne plus directement qu’une faible part de la population active, elle reste le principal mode de gestion des espaces non urbanisés. En 2006, les surfaces agricoles représentaient 28 % du territoire du Grand Lyon.
L’artificialisation mesurée depuis 1990 concerne presqu’exclusivement les terres agricoles, avec une diminution globale de 10 % de leur surface. Les recensements généraux agricoles donnent une vision complémentaire, avec une baisse de 30 % des surfaces agricoles utilisées entre 1979 et 2000 et de 13% entre 2000 et 2010 .
Les surfaces de vergers ont diminué de 10 %, celles des prairies de 13 % et jusqu’à 21 % pour les espaces bocagers mêlant prairies et cultures, en particulier dans l’ouest et le nord de la Communauté urbaine.
A la réduction globale des surfaces s’ajoutent de profondes mutations du secteur agricole local. De 1990 à 2006, la surface dédiée aux grandes cultures a paradoxalement augmenté de 2,5 % mais sa localisation a changé : un net recul dans le Sud-est lyonnais, sous la pression urbaine, mais des gains dans le Franc Lyonnais et l’Est lyonnais au détriment des prairies. L’élevage et les cultures destinées au marché local (maraîchage, vergers) ont de plus fortement reculé au profit de productions tournées vers le marché international (céréales, maïs), avec un recours croissant à l’irrigation.
L’agriculture lyonnaise est ainsi confrontée à des défis majeurs :
• Une pression foncière soutenue.
• Un vieillissement de la population agricole : en 2000, deux exploitants de l’agglomération lyonnaise sur cinq déclaraient ne pas connaître leur successeur.
• Un modèle économique fragile, avec une production locale essentiellement céréalière, soumise à une concurrence mondiale.
Sources : Agreste (RGA) et Ministère en charge de l’écologie (Corine Land Cover)