Création de haies sèches au parc de Parilly
Après le reboisement dans le parc cet hiver avec des plants forestiers (ormes issus de la pépinière du parc, féviers d’Amérique, cornouillers, arbousiers, érables de Montpellier, …), les jardiniers ont créé des haies sèches autour.
Qu’est-ce que c’est ?
On appelle aussi cela une haie de Benjes, du nom de l’écologue allemand Herman BENJES qui a mis au point cette technique à la fin des années 80, mais on sait que de telles haies existaient déjà au Moyen-Âge et on pense qu’elles étaient même utilisées dès la préhistoire et les débuts de l’agriculture ; elles sont encore très utilisées de nos jours dans de nombreux pays, en Afrique notamment, pour protéger les cultures ou délimiter des parcelles.
Constituées d’un muret de branchages de bois mort (d’où l’autre nom de « haies mortes ») contenus entre des piquets enfoncés dans le sol, elles permettent d’utiliser les branchages issus de tailles ou de chute de branches.
Pourquoi ?
L’idée première des jardiniers du parc de Parilly est de protéger les jeunes plants du passage des usagers et sportifs, notamment lors des courses d’orientation, qui créent un tassement des sols dommageable pour la croissance des végétaux.
Ces haies présentent bien d’autres intérêts écologiques : Elles protègent les plantations du vent. Elles constituent un refuge voire un habitat pour la faune (micro mammifères, xylophages, hérissons …) et, dans les pentes, peuvent éviter le ruissellement et l’érosion des sols, en filtrant les sédiments.
À ce titre une autre haie sèche a été créée au-dessus de la nouvelle mare sous la balme, allée des Garennes.
Enfin, ces haies permettent une valorisation du bois mort sur place en créant une clôture 100 % locale.
Comment ?
La condition préalable pour ces aménagements très vertueux est d’avoir entassé à proximité les branchages nécessaires et de disposer soit de piquets soit de troncs d’arbres pour maintenir la haie en place.
La difficulté réside dans le bon « dosage » de branchages, afin qu’il réponde aux besoins de fermeture de l’espace, tout en évitant certaines problématiques : départs de feu potentiels, ressenti d’espace abandonné, respect de l’installation par les usagers…