Plantation de lierre au parc de Parilly

Suite aux préconisations de la Ligue de Protection des Oiseaux, les jardiniers du parc de Parilly viennent de planter 100 plants de lierre au pied d’arbres d’avenir.

Contrairement aux idées reçues, cette plante « n’étouffe » pas les arbres en place. En effet, le lierre n’est pas un parasite, c’est une liane qui possède ses propres racines et se débrouille seule pour se nourrir et pour assurer sa croissance. Quant à ses crampons, ils ne lui servent qu’à grimper sur un support pour se rapprocher de la lumière.

Le lierre favorise la biodiversité car il abrite et nourrit de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux ou de mammifères. Les oiseaux se régalent de ses baies en hiver, et son feuillage dense et persistant forme un abri idéal pour de nombreux insectes et pollinisateurs qui profitent de son nectar abondant en automne.

En hiver, les Hiboux moyens-ducs se rassemblent en dortoirs diurnes comptant parfois plusieurs dizaines d’individus, dans les arbres touffus, les buissons denses, les résineux. Malheureusement ces dernières années, pour assurer la sécurité du public, les jardiniers du parc sont obligés d’en abattre certains, malades et victimes du réchauffement climatique.

Le lierre ainsi planté constituera  avec ses tiges et son feuillage persistant un entrelacs protecteur pour les moyens-ducs et permettra de compenser la disparition de certains habitats et d’anticiper sur l’avenir en renforçant la capacité d’accueil du parc pour ces rapaces.

Afin de préserver la quiétude de notre population de Hibou Moyen duc, nous ne divulguerons pas ici les emplacements dans le parc mais pour les plus patients et les plus observateurs voici les éléments qui ont déterminé les emplacements de nos plantations de lierre :

– privilégier la proximité de la zone historique de dortoirs

– éviter la proximité immédiate de bâtiments

– se trouver à proximité de milieux ouverts qui constituent les territoires de chasse du moyen-duc.

Pour compléter cette opération,  des paniers en osier seront installés dans les mêmes arbres pour aider à la nidification printanière. Pour la reproduction, en général, le moyen-duc niche dans un ancien nid de corvidé (essentiellement de Corneille noire ou de Pie bavarde).

Ces actions devraient augmenter le potentiel d’accueil des moyens-ducs du parc.