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L’association The Greener Good a organisé la 4ème édition du Greener Festival les 5 et 6 octobre derniers, avec le soutien de la Métropole de Lyon, dans le cadre du Plan d’Education au Développement Durable. Dans ce cadre, une conférence sur l’engagement citoyen a eu lieu. Retour sur les messages forts des 6 invités.

The Greener Festival est un événement festif et fédérateur, qui met en lumière toutes les manières de vivre une vie plus durable, plus éco-responsable. Il s’est déroulé au Château de Montchat (Lyon 3ème), et a rassemblé près de 3 000 personnes.

Retrouvez le communiqué de bilan ici : 


greener good

La conférence plénière de la 4ème édition du Greener Festival a réuni 6 intervenants autour du sujet central : “Révélons notre pouvoir citoyen”.

Introduite par le vice-président de la Métropole de Lyon en charge du développement durable, elle a abordé plusieurs angles de ce “pouvoir citoyen” indispensable à la transition à mener pour rendre notre société plus durable. Convaincu que nous sommes la première génération à pouvoir bâtir un monde juste, le Vice-président a insisté sur la nécessité de créer des modes de vie plus écologiques, intégrant les notions de plaisir et de vivre ensemble.

Reprendre son pouvoir, c’est d’abord regarder les choses en face, et être conscients des enjeux systémiques auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés : changements climatiques, effondrements de différentes natures. Martin Durigneux, président de l’association Anciela, le résume ainsi : Aujourd’hui nous sommes aux portes d’une décennie où le monde tel qu’on l’a connu pourrait s’effondrer, et la vie, ce qui est peut-être plus grave que la civilisation encore, la vie telle qu’on l’a connue, pourrait s’effondrer.

Vincent Mignerot, écrivain, chercheur indépendant et fondateur de l’association Adrastia, a esquissé un état des lieux de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Notre monde aujourd’hui est fondé sur la même contrainte que les mondes des chasseurs cueilleurs, il y a 40 000 ans, c’est l’énergie. L’énergie, c’est ce qui permet tout” affirme-t-il. Comment contrer les impacts humains engendrés par cette quête infinie d’énergie, et par les polluants disséminés dans notre environnement ? D’après le chercheur, nous avons déjà franchi des  points de non retour, et il s’agit maintenant de penser une solidarité et une organisation à une autre échelle, plus fine, à un autre niveau de maillage, plus fin, mais qui soit aussi collaboratif à très grande échelle.

La prise de conscience des effondrements en cours et de la fin du monde tel que nous le connaissons peut entraîner chez les personnes nouvellement informées des chocs, des phases d’éco-anxiété aussi appelée “solastalgie”. Marie Geffroy, éco-entrepreneure et freelance en communication, a traversé elle-même ces tourments. Pour illustrer sa prise de conscience et les angoisses qui en ont découlé, elle a fait le parallèle avec les cinq phases du deuil que chacun traverse en apprenant la perte d’une personne chère ou d’une situation donnée. Elle a traversé cette étape par le passage à l’action : j’ai ressenti à ce moment-là le besoin que mon action quotidienne, ce à quoi je mettais mon énergie, serve vraiment quelque chose de bénéfique pour le monde, témoigne Marie Geffroy.

Agir, nous pouvons le faire, en tant que citoyen, à plusieurs niveaux. Le premier est de s’interroger sur nos modes de vie en tant qu’individu afin de réduire notre empreinte carbone, nos déchets et les polluants induits par notre consommation. 

Orlane Parquet, artiste photographe et créatrice de la chaîne Youtube “Libre et Sauvage”, a choisi un mode de vie faiblement consommateur de ressources et peu générateur de déchets. Ce mode de vie sobre minimaliste va de pair avec un changement rythme de vie.  J’ai décidé de ne plus vivre au rythme imposé par la société mais de vivre à mon rythme. […] J’ai retrouvé une liberté dans mes actions quotidiennes et dans l’écologie, dit-elle.

Dans le même état d’esprit, Jeff, co-fondateur des Ecolohumanistes, nous invite à refuser de subir la société de consommation, et à se réinterroger sur ses propres besoins. Souhaite-t-on disposer de plus d’argent ou de plus de temps pour faire ce qui nous plaît et contribuer à des projets à impact positif ? Quels sont nos réels besoins pour vivre et être heureux ? Jeff partage un outil pratique pour répondre à cette question  : à chaque achat, utiliser la méthode BISOU : en ai-je vraiment Besoin ? Si oui, Immédiatement ? N’ai-je pas déjà un objet Similaire ? Quel est l’Origine de ce produit ? Me sera-t-il vraiment Utile ?

Revoir ses comportements quotidiens et ses actes d’achats est une première étape indispensable pour tendre vers un mode de vie plus soutenable.

Mais il faut aller plus loin et s’engager collectivement et sur d’autres plans.

Martin Durigneux et Julie Pouliquen ont mis en lumière les différents moyens d’agir à plus grande échelle en tant que citoyen, en créant des projets, des entreprises ou des associations au service de la transition écologique et solidaire.

Pour le premier, il y a des milliers d’initiatives à créer pour que ce monde dans lequel on a envie de vivre puisse éclore et grandir […] 

Julie Pouliquen a témoigné de son parcours en tant que co-fondatrice des espaces de travail “La Cordée”. Entrepreneuse dans l’âme, humaniste et profondément engagée pour l’écologie, elle a appelé chacun à se saisir de l’entreprise, afin de faire bouger les lignes de l’intérieur, voire d’entreprendre pour créer des structures humaines engagées dans la transition.

Et Martin Durigneux de conclure : c’est à toi, avec ton cœur, avec tes valeurs de voir comment tu peux faire bouger les choses parce que tu as des compétences, tu as des ressources, tu as une énergie, à toi de jouer.

Nous pouvons ainsi résumer les pouvoirs que chacun d’entre nous avons : le pouvoir de s’informer et de se former, le pouvoir de repenser nos modes de vie, et le pouvoir de s’engager pour la société, pour le collectif : sur ses lieux de vie et de travail, dans des associations et dans des projets entrepreneuriaux au service de la création d’un monde plus juste et plus durable.

À propos The Greener Good

Fondée en 2016, l’association a pour objectif de sensibiliser les citoyen.ne.s aux multiples impacts de nos modes de vie, à les mobiliser à adopter des habitudes de vie et de consommation éco-responsable, et à mettre en lumière les solutions et les acteurs de la transition.

Pour en savoir plus : Le site web de l’association : http://thegreenergood.fr