Des oiseaux dans la ville : quand la nature s’invite au coeur d’un collège
Au collège Clément Marot on ne chôme pas, en particulier quand on est un élève en 6e EDD (option « Education au développement durable »).
Fort de leur investissement pour leur établissement et leur quartier, les collégiens ont pu pendant les mois de mars, d’avril et de mai partir à la découverte de la biodiversité qui compose leur quotidien en s’initiant au monde fabuleux des oiseaux. Pour leur prêter main forte, la LPO DT du Rhône s’est associée à l’établissement à travers le Plan d’Education au Développement Durable porté par la Métropole.
Les oiseaux comme porte d’entrée sur la biodiversité
Débutée par les enseignants à travers des séances dédiées à la fabrication et au suivi de mangeoires, la démarche s’est poursuivie par la découverte de l’écologie des oiseaux locaux puis, par leur observation dans l’enceinte de l’établissement à l’aide de jumelles afin d’établir un premier inventaire. Milans noirs, hérons cendrées, chardonnerets élégants et autres moineaux étaient au rendez-vous. Cependant, cela ne serait suffire, l’objectif principal étant d’installer au mieux les nichoirs à mésanges charbonnières confectionnés par les élèves le matin même. La mission des petits volatiles ? Venir à bout des nids de chenilles processionnaires qui mettent à mal les grands pins qui ombrage une partie du collège.
La migration comme support de découvert
Fort de cette première expérience, nos apprentis naturalistes ont pu par la suite et tout au long d’une journée, s’initier aux mystères de la migration. Migration des oiseaux certes mais aussi des différents êtres vivants qui parcourent notre planète avant de se centrer sur un milieu bien particulier, celui de la mare du collège. Ils y sont nombreux, ces animaux méconnus à arpenter la petite étendue d’eau. L’Aselle, la notonecte, le gerris ou encore les vers de vase appartiennent au bestiaire des espèces identifiés par nos 6e EDD. C’est l’occasion de découvrir des systèmes de migration méconnus qui ponctuent la vie de ces invertébrés : migration journalière, migration passive ou encore migration saisonnière.
Observer le vivant : se confronter au terrain
Troisième journée. Cette fois-ci on passe au format grandeur nature. Voici nos collégiens lancés dans l’exploration du sentier aux rapaces de la commune de Saint-Cyr au Mont d’Or. Découverte des habitats de vie des oiseaux, de leur mode de chasse, de leurs besoins et surtout grandes observations sont au programme. Nos amis ailés se montrent forts accueillant avec le passage remarquable d’une des icônes du Rhône : le faucon pèlerin. Il n’est pas le seul ce jour-là à fendre le ciel, malgré le vent capricieux qui par moment pousse notre assemblée à trouver refuge dans les grandes étendues d’herbe. Les hirondelles et les martinets revenus d’Afrique effectuent des superbes voltiges pour attraper moustiques et moucherons dans les airs. Un geai peu craintif se laisse approcher sans signe d’inquiétude à quelques mètres et les milans noirs tournent inlassablement au-dessus de nos têtes avant de s’engouffrer au loin dans le défilé qui conduit à la Saône.
Cette journée vient clôturer un projet riche et enrichissant, gage de belles découvertes pour les élèves et dont le souvenir les accompagnera dans leur quotidien afin d’aborder le monde qui les entoure avec un regard nouveau.