Balade « D’arbres en arbres » à Vaulx-en-Velin.
Le samedi 10 novembre 2018, une dizaine d’habitants de Vaulx-en-Velin dont 2 représentants de conseil de quartiers Mas du taureaux et Cervelières-sauveteurs et un chercheur en anthropologie, ont bravé un temps incertain pour finalement réaliser une balade d’arbres en arbres des plus agréable. Un journaliste couvrait l’évènement pour intituler son article « Aux arbres citoyens » !
Cette pérégrination organisée par l’association Science et Art a permis de découvrir le patrimoine arboré des quartiers Vaulx-Village, le Parc Elsa Triolet et Cervelière-sauveteurs.
Une démarche originale
« De chez moi je vois cette place remplie d’arbres, c’est très beau. Je suis au-dessus des arbres, vue d’en haut on dirait une mer ou un océan quand il y a du vent. » Hélène
Par une approche sensorielle proche du rapport que les habitants ont de leur environnement, la balade vient aborder la notion de l’Arbre en ville d’une manière douce et interactive.
Nous abordons les différentes dimensions de l’arbre (symbolique, sociale, naturaliste …) tout en questionnant le vécu des habitants.
L’arbre comme outil de connaissance et de cohésion
Lors de la balade nous apprenons à reconnaître les arbres un à un, tous ceux que nous croisons, pour répondre à la demande des habitants. Nous observons ses feuilles, son écorce, ses fruits… Mais une fois imprégnés de la « magie de l’arbre », lorsque nous nous laissons aller dans l’arborescence des sujets transversaux que nous pouvons aborder, nous nous rendons compte que l’arbre devient un sujet de réflexion et de cohésion très puissant.
«C’est bien de s’intéresser à la nature autour de nous, mais cette balade permet surtout de créer du lien entre nous et avec notre environnement. » Lila Chouarbi présidente de conseil de quartier Mas du taureau.
La fin de la balade montre que l’objectif est largement atteint. L’arbre a repris tous ses droits et parraine le groupe ! :« C’est le moment le plus “épique” de la balade je trouve, on ressent quelque chose dans l’air, quelque chose qui va unir le groupe bien plus que dans d’autres moments. Nous convenons que la balade est à refaire ! Donc on a ressenti une vague une sorte d’énergie qui nous faisait […] comprendre que l’environnement était important, que là il ne s’agissait plus de seulement se préoccuper du destin des balades mais que ça faisait du lien avec des soucis majeurs, que peut-être la sauvegarde de la nature via celle des arbres pouvait être une solution pour changer le sort de la dégradation environnementale, et pour le bien de tous. »
Extrait des notes de travail de Alessandro Marinelli (Anthropologue italien).
Trois autres balades pour couvrir les autres saisons sont prévues en 2019.